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Raquettes de tennis : 150 ans d’innovation !

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Avant même la première codification de ses règles par le major wingfield en 1874, et jusqu’à aujourd’hui, le tennis a toujours été un laboratoire d’expérimentations en pleine effervescence. Des origines au tennis du futur, un petit voyage dans le temps s’imposait dans ce numéro consacré aux innovations 2012.

Du bois à la raquette intelligente

Au XIe siècle en France, l’ancêtre du tennis se joue à la main (jeu de paume), puis avec un bâton ou un tambourin. La raquette du jeu de paume fait son apparition au tournant du XIVe et du XVe siècle. 

La 1ère grande révolution survient avec l’arrivée de la raquette en bois laminé (association de plusieurs essences), plus solide. Parmi les exemples les plus célèbres, la Dunlop Maxply – lancée en 1938 – équipe Laver, puis McEnroe jusque dans les années 80. En 1963, René Lacoste –  inventeur du grip et de la machine à lancer les balles – crée la première raquette en métal. Commercialisée par Wilson, la T2000 sera l’objet fétiche de Jimmy Connors.  À partir des années 60, les équipementiers de ski (Head, Fischer ou Rossignol) introduisent de nouveaux matériaux dans le tennis. La raquette est renforcée par un cadre en aluminium. Combinant plastique et métal, Howard Head développe les premiers modèles composites en 1969. 

Puis en 1976 un modèle extra-large (710 cm²). La surface de contact augmente de 30 à 50%. 1980 marque l’avènement du graphite (Prince Graphite, Wilson Pro Staff, Dunl”p Max 200G…). Les raquettes deviennent plus grandes, plus légères et plus rigides. En un mot : plus faciles à prendre en main, et donc plus performantes ! La raquette en bois –  en moyenne 420 cm² de tamis pour un poids global de 370 à 425 g – vient de prendre un sacré coup de vieux.

Années 2000. Les nouveaux modèles sont toujours plus rigides et encore plus légers, sans pour autant perdre en solidité. La raquette intelligente fait son apparition. La Head Ti Extreme Competition est équipée en manche d’une puce électronique, qui transforme les vibrations absorbées en pulsions électriques, afin de rigidifier le tamis (plus de puissance).  Attendue en 2013, la “Play&Connect” de Babolat devrait être capable d’enregistrer tout un ” flux de données “. Puissance du service ou des autres coups, ou encore position de la balle sur le tamis… le type d’infos fournies n’est pas encore connu. Mais désormais, la raquette parle !

1978 : La balle jaune s’impose

Au Moyen-Age, la balle du jeu de paume est faite de bourre (son + sciure). Un vrai projectile dangereux ! Dans les années 1875-80, la petite sphère est faite de caoutchouc, d’après un procédé mis au point par Charles Goodyear : la vulcanisation. Une feutrine vient l’entourer. L’utilisation de tubes pressurisés, à partir des années 20, augmente considérablement la durée de vie de la balle. En 1978, la balle jaune que l’on connaît se généralise. 

L’ancien feutre blanc, maculé de rouge sur terre et de vert sur herbe rendait le jeu illisible sur petit écran…

1997 : La révolution des cordages synthétiques

Le cordage existe dès l’invention de la raquette de jeu de paume. Il est d’abord fait en boyau de mouton, puis de morceaux d’intestins de bàuf, traités chimiquement, séchés puis calibrés.

Afin de réduire les coûts, les premiers cordages synthétiques sont créés dans les années 50 . Ce sont les polymères : Polyamide (ou Nylon), Polyester et Aramide (ou Kevlar). Soit sous forme de multifilaments soit de monofilaments (plus rigides). Inconvénients : moins d’élasticité, de toucher, et une perte de tension plus rapide. Mais une longévité et un prix sans comparaison ! De nombreux analystes situent l’avènement d’une nouvelle génération de cordes synthétiques lors de la victoire de Kuerten à Roland Garros en 1997. Son cordage, un co-polymère monofilament fabriqué par Luxilon, fait partie de ces nouveaux matériaux permettant de frapper plus fort et de trouver des angles très courts croisés, tout en gardant la balle dans le court. Notamment grâce à un lift supplémentaire. Ce qui expliquerait en partie la domination actuelle des attaquants du fond du court. 

Le retour des surfaces en France

Avec 75% de terrains sur surfaces dures contre seulement 14% de terres battues et une poignée de courts en gazon naturel en France, la tendance est aujourd’hui au développement de surfaces moins traumatisantes pour le corps. Depuis 2005, les surfaces dites de confort se multiplient : moquettes aiguilletées recouvertes de brique pilée, gazons synthétiques sablés, résines sur couche amortissante (4mm de caoutchouc ou 25mm de plancher), et autres tapis en PVC ou caoutchouc. 1.000 à 1.500 courts par an doivent être rénovés sur les quelque 32.000 existants. Une centaine de ” durs ” sont convertis chaque année en surface ” confortable “.

Une exception à l’innovation : La règle.

Depuis la fin du XIXe, les règles du jeu n’ont quasiment pas changé. Deux dates seulement à retenir. 1961 : Le serveur peut sauter au-dessus de la ligne de fond de court. Jusque-là, il devait garder au moins un pied en contact avec le sol.

1973 : Invention du Tie-break à 6 partout. Le jeu décisif a permis de limiter la durée des matchs, parfois interminables.  Pas moins de 93 jeux disputés entre Ralston et Newcombe en 1970 à l’Open d’Australie : 19-17, 20-18, 4-6, 6-3 ! . Même si le record du match le plus long et du plus grand nombre de jeux a été établi après son invention (le fameux match Isner-Mahut à Wimbledon en 2010 : 6-4, 3-6, 6-7, 7-6, 70-68) . Au total 183 jeux sur 3 jours!

Le Hawk-Eye, une mine d’or statistique

Utilisé officiellement pour la première fois en 2006, lors du tournoi de Miami, le système d’arbitrage vidéo baptisé  Hawk-Eye est l’une des plus grandes innovations de toute l’histoire du tennis !

L’arbitrage devient spectacle

Le principe ? 

En cas de litige avec l’arbitre, le joueur a le droit de demander 3 fois par set la vérification de la marque. Sous le « oooOOOOOOOHHH ! » de la foule, le système informatique recrée la trajectoire de balle, qui apparaît dans les 3 secondes sur l’écran géant du court. Si le joueur a raison, le nombre de réclamations possibles reste inchangé, sinon il perd un joker. Un challenge supplémentaire est autorisé lors du jeu décisif. 

Le Hawk-Eye est aussi une formidable grille de lecture du jeu. Point d’impact des coups gagnants, vitesse de balle, trajectoire au service, hauteur du rebond, durée des échanges ou encore la distance parcourue par le joueur lors d’un match…tout y est ou presque.Avec la possibilité d’effectuer des comparaisons édifiantes. 

Le boom des performances

1 Record de vitesse au service

Ivo Karlovi? (Croatie) : 251 km/h (2011)

Andy Roddick (USA) : 249 km/h (2004)

Greg Rusedski (UK) 240 km/h (1998)

1 Record français 

Gaël Monfils : 235 km/h

Jo-Wilfried Tsonga : 232 km/h

1 Puissance moyenne du lift (en tours par minute)

Nadal : 3.200 (record à 4.900)

Federer : 2.700 (record à environ 4.000)

Moyenne des joueurs professionnels en activité : 2.500

Sampras, Agassi : 1.700