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Le BNP Paribas Masters de Bercy côté budget

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Sur le plan économique, le BNP Paribas Masters ne peut évidemment rivaliser avec Roland-Garros mais il parvient à équilibrer ses comptes en diversifiant ses recettes.

(Affiche Officielle BNPPM 2014 – Crédit FFT)

 

Pas les mêmes enjeux qu’à Roland-Garros

Pour la Fédération Française de Tennis (FFT), qui organise les deux événements, le BNP Paribas Masters n’a rien à voir avec Roland-Garros sur le plan économique. Contrairement au Grand Chelem disputé sur terre battue (environ 180 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2014, pour un bénéfice estimé à 75 millions d’euros), il ne permet pas à la FFT de financer le tennis hexagonal via les Ligues ou de contribuer à la modernisation du stade de la Porte d’Auteuil.

Mais le BNP Paribas Masters, dont le chiffre d’affaires prévisionnel s’élève à 13,4 millions d’euros pour l’édition 2014 (soit environ 13 fois moins que Roland-Garros), parvient tout de même à équilibrer son budget. Cet événement indoor a principalement été conçu pour assurer la promotion du tennis en France, avec un plateau de rêve, peu avant les Masters de Londres, le dernier rendez-vous individuel masculin de la saison.

Un chiffre d’affaires équilibré

Quand on se penche sur le chiffre d’affaires du tournoi de Bercy, on constate que trois pôles émergent: les droits médias, notamment ceux de retransmission télévisée (25% du chiffre d’affaires), les partenariats (4,4 millions d’euros soit 33% du CA, cette partie ” Partenaires ” prenant en compte le poids réel des partenaires, à savoir également leur part de billetterie et de relations publiques) et enfin la billetterie proprement dite (29 % du CA). Viennent ensuite les relations publiques (loges vendues hors partenariats) pour 12%. Cette homogénéité, qui évite d’être dépendant d’un seul secteur, permet de garder un niveau d’activité acceptable, même en cas de baisse de l’une ou l’autre de ces sources de revenus.

Si l’on compare à nouveau avec Roland-Garros, on note que le poids de la billetterie est plus important à Bercy (29% du chiffre d’affaires contre seulement 15% à RG pour l’édition 2013). En revanche les droits médias sont nettement moins stratégiques à Bercy (25% du CA contre 35% à RG). France-Télévisions paye ainsi 17,5 millions d’euros par édition jusqu’en 2018 pour retransmettre Roland-Garros, sans compter ce que déboursent les chaînes étrangères.

Des joueurs bien traités

Si Bercy n’offre aucune garantie, contrairement à la majorité des autres tournois du circuit ATP, car les joueurs sont tenus d’y participer, l’épreuve sait choyer ses stars. Le ” prize money ” du BNP Paribas Masters 2014 s’élève ainsi à 2 884 675 euros.

En simple, le vainqueur touche 571 355 euros (soit environ 114 000 euros par match remporté si le lauréat fait partie des 16 têtes de série, donc exemptées du premier tour), le finaliste 280 145 euros, les demi-finalistes 141 000, les quarts de finaliste 71 700. Enfin, une défaite au premier tour rapporte 10 600 euros.

Le comparatif avec Roland-Garros est là encore sans appel. Le vainqueur hommes 2014 (Rafael Nadal) a touché 1 650 000 euros soit environ 3 fois plus qu’à Bercy, le finaliste 825 000, puis 412 500 pour les demi-finalistes, 220 000 pour un quart de finaliste et 24 000 euros pour une défaite au 1er tour. Mais évidemment, le tournoi du Grand Chelem se dispute sur 15 jours contre 7 à Bercy avec des rencontres au meilleur des 5 sets.