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Les Internationaux de Strasbourg : Un plateau de choix pour les 30 ans du tournoi

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LES ENJEUX DE L’EDITION 2016 ENTRETIEN AVEC MAILYNE ANDRIEUX, RESPONSABLE DU TOURNOI

Comment s’annonce cette 30e édition ?

Très bien sur le plan sportif puisque malgré la blessure de Caroline Wozniacki qui l’empêchera de venir à Strasbourg, nous avons un plateau extrêmement relevé cette année avec des joueuses comme Sam Stosur (tenante du titre) et Sloane Stephens qui viennent compléter un tableau déjà dense avec entre autres Mladenovic, Cornet, Garcia, Wickmayer, Giorgi, Gavrilova, etc. Et il nous reste des wild-cards à distribuer, ce qui devrait encore se traduire par de belles surprises, car le tournoi possède désormais une solide réputation et permet à des joueuses en manque de matchs de venir se préparer dans les meilleures conditions pour Roland-Garros.  Donc je pense que l’objectif de réunir 12 à 15 joueuses du Top 50 sera atteint. Au-delà de l’aspect sportif, notre volonté est aussi de fêter le mieux possible ce 30e anniversaire. 

Justement, de quelle façon allez-vous le célébrer ?

Notre idée est de revenir sur les 30 ans du tournoi via une première exposition dans le village VIP (affiches des 30 dernières années, anciennes tenues des joueuses, focus sur les lauréates, articles de presse) mais également d’une deuxième, avec une sélection de photos retraçant les grands moments du tournoi, aussi bien dans les allées qu’autour du court central. Il y a aura enfin une grande soirée de gala avec les joueuses et les partenaires le lundi 16 mai.

D’anciennes gagnantes (Graf, Capriati, Davenport, Novotna, Fernandez, Rezai) seront-elles présentes ?

Nous avons contacté toutes les anciennes lauréates. La plupart ont un planning chargé et certaines sont un peu chères (rires), donc celles qui viendront risquent de se décider au dernier moment. Mais nous avons bon espoir.

Battre le record des 25 000 spectateurs de 2015 vous semble possible ?

Nous voulons conforter ce chiffre, sachant que 50% des billets se vendent au cours de la semaine. Donc le facteur météo joue beaucoup, tout comme la qualité du plateau. Mais plus qu’une grosse tête d’affiche, l’important est comme cette année, d’avoir 5-6 beaux noms, de façon à proposer un tableau dense.

Quelle est l’identité de ces IS ?

Il s’agit d’un tournoi féminin de qualité, éco-responsable, ce que nous avons été les premiers à faire il y a 5 ans quand Quarterback a racheté l’épreuve à la FFT. Année après année, nous sommes fiers de proposer un village qui permet des rencontres riches sur le plan économique et positionne les IS comme un événement haut de gamme où tout le monde veut venir. Enfin la run & dance course de 5km durant laquelle les participants sont aspergés de poudre de couleur, avant un show avec DJ, nous permet d’attirer un nouveau public, plus jeune et féminin.

 


 

Le plateau (ACTUALISE AU 25 AVRIL) 

Stephens (WTA 21), Stosur (n°ー25), Mladenovic (n°ー27), Niculescu (n°ー31), Schmiedlova (n°ー34), Gavrilova (n°ー39), Babos (n°ー40), Wickmayer (n°ー43), Kovinic (n°ー47), Cornet (n°ー49), Giorgi (n°ー50), Garcia (n°ー51), Watson (n°ー56), Flipkens (n°ー58), Zhang (n°ー62), Puig (n°ー63), Zheng (n°ー64), Bondarenko (n°ー66), Brengle (n°ー71), Rybarikova (n°ー73), Shvedova (n°ー88), etc.

L’édition 2016 en chiffres : 

• 250 000 dollars de prize money

• Au moins 12 joueuses membres du Top 50

• 20 000 balles collectées. Dans le cadre de l’opération Balles neuves, chaque participant qui ramène 12 balles usagées se voit offrir une boîte de balles du tournoi.

• 5500 VIP attendus

• 3000 participants à la Run & Dance le 14 mai

 


 

RETROSPECTIVE

30 ANS D’AVENTURES

Créé en 1987, le tournoi, qui prend d’abord le nom de Grand Prix de Strasbourg, avant de devenir les Internationaux de Strasbourg (IS) un an plus tard, a toujours occupé une place à part sur le circuit féminin.  Cette place, il la doit bien sûr à sa date, une semaine avant le début de Roland Garros. Disputée sur terre battue, à seulement 490 kilomètres de Paris, l’épreuve a souvent servi d’ultime galop d’essai avant la deuxième levée du Grand Chelem. Pour des joueuses en manque de compétition après une blessure, comme Amélie Mauresmo en 2007, ou en mal de repères, à l’image de Mary-Joe Fernandez, victorieuse en 1994. C’est également aux Internationaux de Strasbourg 1999 que l’Américaine Jennifer Capriati, alors 113e à la WTA, a donné un second souffle à sa carrière. En dominant la Russe Elena Likhovtseva, “Jenni” a repris goût à la compétition pour finir l’année à la 23e place mondiale. Trois titres du Grand Chelem, dont Roland Garros 2001, suivront. Sur le plan de l’organisation, 2009 marque un tournant : la FFT qui avait racheté l’épreuve à la Ligue d’Alsace la cède à la société Quarterback. Denis Naegelen et ses équipes font prendre une nouvelle dimension à cet événement éco-responsable, qui quitte Hautepierre pour le Tennis Club de Strasbourg au pied du Parlement Européen. Dès 2012, la barre des 20 000 spectateurs est franchie. En 2015, les IS deviennent le premier tournoi féminin français avec 25 000 spectateurs, 5000 VIP et 12 joueuses du Top 50. Le tournoi qui compte des gagnantes prestigieuses (Graf, Capriati, Sharapova, Davenport, Petkovic, Schiavone, Stosur) n’a souri qu’à deux Françaises : Aravane Rezai en 2009 et Alizé Cornet en 2013.  Alors pourquoi pas une troisème pour fêter dignement les 30 ans ?

Et Graf est arrivée à Strasbourg

L’un des temps forts de l’épreuve reste la participation de Steffi Graf en 1997. Devant leur poste de télévision, les organisateurs du tournoi assistent, fébriles, à la déroute de la championne allemande en quarts de finale du tournoi de Berlin devant Amanda Coetzer (6-0, 6-1). Car pour eux, cette élimination prématurée constitue une aubaine, sachant que l’Allemande risque, comme elle l’avait laissé entendre, de venir à Strasbourg pour combler son manque de préparation sur terre battue avant Roland-Garros. C’est avec soulagement qu’ils apprennent lors de l’interview d’après-match, que Steffi sera bien à Hautepierre : “Je n’ai pas retrouvé confiance dans mon jeu, explique la n°ー2 mondiale. J’ai besoin de jouer car je me sens éloignée à 99% de ma meilleure forme. C’est pourquoi j’irai au tournoi de Strasbourg la semaine prochaine”. Dès son arrivée, c’est l’effervescence : chaque geste de la star est disséqué, analysé, admiré et envié par des centaines de spectateurs. Aux petits soins, les organisateurs mettent à sa disposition des ramasseurs de balles pendant l’entraînement dirigé par Heinz Gunthardt. Outre son coach, Steffi est venue avec son chauffeur, son préparateur physique et même son propre cuisinier. Sur le court, la future madame Agassi enchaîne les victoires. En demi-finale, elle prend sa revanche sur Amanda Coetzer (4-6, 7-5, 7-6), puis domine Mirjana Lucic en finale. Avec un total de plus de 33 000 spectateurs sur l’ensemble de la semaine, la 11e édition des Internationaux féminins de Strasbourg bat tous les records d’affluence. “Steffi Graf nous a fait enregistrer entre 500 et 1 000 entrées supplémentaires par jour”, reconnaît ravi le directeur d’alors François Cadé.

PALMARES DU TOURNOI

1987 – Carling Bassett

1988 – Sandra Cecchini

1989 – Jana Novotna

1990 – Mercedes Paz

1991 – Radka Zrubakova

1992 – Judith Wiesner

1993 – Naoko Sawamatsu

1994 – Mary-Joe Fernandez

1995 – 1996 – Lindsay Davenport

1997 – Steffi Graf

1998 – Irina Spirlea

1999 – Jennifer Capriati

2000 – Silvija Talaja

2001 – 2002 – 2003 – Silvia Farina Elia

2004 – Claudine Schaul

2005 – 2007 – 2008 – Anabel Medina Garrigues

2006 – Nicole Vaidisova

2009 – Aravane Rezai

2010 – Maria Sharapova

2011 – Andrea Petkovic

2012 – Francesca Schiavone

2013 – Alizé Cornet

2014 – Monica Puig

2015 – Samantha Stosur

 

QUI POUR SUCCEDER EN 2016 À STOSUR ?

Elle-même bien entendu, car l’australienne wild-card en 2015, revient défendre son titre. Et pourquoi pas contre Kristina Mladenovic, finaliste l’an dernier. Si la logique des classements est respectée, Sloane Stephens, une fidèle du tournoi,  devrait pouvoir tirer son épingle du jeu. Enfin, Alizé Cornet, titrée en 2013, et toujours accrocheuse sur la terre ôcre strasbourgeoise, sera une réelle outsider !

 

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