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La rubrique de Pierre-Hugues Herbert – mars 2018

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Comment jugez-vous votre début de saison en simple ?

En Inde, à Pune, je me suis plutôt bien sorti de deux matchs diffciles pour atteindre les quarts de finale, mais face à Cilic, j’ai pris l’eau (6/3, 6/2). Ensuite, j’ai fait un mauvais Open d’Australie, aussi bien en simple qu’en double d’ailleurs (défaite en quatre sets devant Istomin lors du 1er tour). Par la suite lors des tournois indoor, donc dans des conditions qui à priori conviennent bien à mon jeu offensif, j’ai montré un niveau constant et plutôt satisfaisant. Mais à chaque fois, je me suis incliné de peu au 3e set : à Montpellier au 2e tour contre Richard (Gasquet), à Rotterdam, je sors des qualifs et je perds contre Medvedev 6/4 au 3e, idem à Marseille devant Lucas (Pouille). Je ressens à la fois pas mal de regrets de ne pas avoir pu battre l’un de ces très bons joueurs, et en même temps je suis satisfait d’être si proche d’eux.

Une saison bascule justement sur ce genre de matchs…

Oui c’est exactement le genre de parties qu’il faut gagner pour basculer du bon côté, engranger des points et de la confiance. Mais ça se joue à chaque fois sur un ou deux échanges. Et c’est aussi la force de ces grands joueurs de monter leur niveau quand ça compte vraiment, de faire les bons choix, de ne pas se précipiter. Mais c’est seulement contre Medvedev que j’ai eu le sentiment de vraiment mal jouer ces points, notamment à 4-4 0-30 au 3e set.

En double, vous restez sur un titre à Rotterdam avec Nicolas Mahut ?

Oui nous étions vraiment contents de regoûter à la victoire, le dernier titre remontant à Cincinnati l’an passé. Nous avons réussi un tournoi complet avec quatre vrais bons matchs, ça fait du bien. D’autant que dans ma programmation, j’ai prévu d’encore moins jouer le double que l’an passé afin de mettre l’accent sur le simple. Je m’alignerais peut-être en double à Dubai si Richard (Gasquet) est rétabli. J’ai prévu de disputer Indian Wells avec “Nico” mais pas Miami, on se retrouvera ensuite
à Monte Carlo. Je ne pense pas forcément prendre un grand risque en faisant ça, car avec l’expérience et l’habitude, j’arrive à passer d’une discipline à l’autre plus facilement, sans trop grand temps d’adaptation. 

En avez-vous parlé avec Yannick Noah en vue de la Coupe Davis ?

Pas forcément. L’objectif est de continuer à être performants quand on joue avec Nico. On veut toujours se qualifier pour les Masters en  fin d’année et gagner des Grands Chelems. Si on y parvient, nous aurons une chance d’être appelés en Coupe Davis.

Quels sont vos objectifs en simple ?

Continuer sur la lancée de ces trois tournois. Maintenant, il faut que j’arrive à profiter des quelques opportunitées pour sortir vainqueur de matchs contre des Top 20 ou des Top 30, trouver les solutions. Mais surtout continuer à progresser et avoir un niveau constant tout au long de l’année : il s’agit d’un axe prioritaire de travail, car en 2017, j’avais alterné de très bonnes semaines avant de passer complétement à côté à d’autres moments. J’aimerais aussi remporter mon premier tournoi ATP, ce que je n’avais pas réussi à faire la saison dernière. De toute façon, le classement sera la conséquence de mes performances donc pas besoin de se  fixer des objectifs trop précis. Depuis le début de l’année, je n’ai peut-être pas fait de miracles mais je suis sur la bonne voie.

Vous avez décidé de changer votre équipe. Pourquoi ?

J’ai effectivement pris une nouvelle direction. J’ai continué à travailler avec Fabrice Santoro, qui était déjà avec moi l’an passeé (qui s’occupe aussi de Richard Gasquet), mais j’ai choisi de quitter la FFT pour aller aussi dans la structure luxembourgeoise Letz Serv, qui coache notamment Gilles Muller. Dans ce cadre, c’est Benjamin Balleret qui s’occupe de moi avec Fabrice. Franck Eicher gère l’entraînement physique, tandis que le kiné Bernard Nivet va voyager avec moi. J’avais besoin de voler de mes propres ailes, envie de changement et de mettre en place ma propre équipe.