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Guga, l’éternel gentleman

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Entretien exclusif de Guga pour TennisAddict

Gustavo Kuerten, le plus sympathique des champions revient sur l’évolution du jeu et du matériel depuis ses débuts à aujourd’hui.

 

Carrière professionnelle : 1995 – 2008

Nationalité brésilienne

Naissance le 10 septembre 1976

Taille 1,90 m

Droitier, revers à une main

Numéro 1 mondial

Triple vainqueur à Roland-Garros

Dessinateur de cœur sur le court Philippe Chatrier

Ambassadeur de la marque Lacoste

“Tout petit j’ai tapé mes premières balles de tennis avec une raquette en bois. A l’époque, il était plus facile d’avoir un jeu de défense, et des coups variés. C’était compliqué d’être très agressif et d’attaquer avec beaucoup de vitesse.

Les innovations technologiques sont rapidement arrivées, et la véritable révolution a surtout été l’apparition des cadres en graphite. C’est ce qui a profondément et irrémédiablement modifié la façon d’appréhender notre sport. Les raquettes sont devenues plus légères, plus rigides et donc plus faciles à jouer.

Cette révolution a toujours cours aujourd’hui : les raquettes sont encore en fibres composites. Elles se sont certes améliorées, mais sans changement radical.

Les fabricants cherchent toujours la même chose finalement : ajouter un peu plus de vitesse, améliorer un peu le contrôle.

Après les matériaux composites dans les raquettes, l’autre innovation majeure coté matériel, a été l’avènement des cordages monofilaments pour remplacer le boyau naturel.

J’ai eu la chance d’être l’un des premiers à utiliser ce genre de cordage : j’étais encore jeune (18 ans) et j’ai pu adapter ma technique et mon style de jeu à ce type matériel :

« On pouvait frapper très fort et trouver des angles incroyables. »

2 ans après, c’est avec le fameux Luxilon Alu Power que je remportais mon premier titre à Roland Garros, en 1997 !

J’ai vraiment été privilégié d’avoir pu adopter ce type de cordage aussi tôt. Cela m’a donné de l’avance sur les autres, c’est certain !

On assiste aujourd’hui à une forme de tennis différente : la préparation physique a passé un cap, les joueurs sont tous extrêmement forts : puissants, endurants et ils ont appris à utiliser au mieux le couple raquette en graphite et cordage monofilament.

C’est la principale raison de la « standardisation » des styles de jeu : ils sont tellement bien préparés, toujours rapides en défense, c’est compliqué d’attaquer comme « avant » sans se faire contrer.

Vitesse, effets et précision, ils savent désormais tous le faire, c’est impressionnant ! Ils parviennent toujours à garder la balle dans le court, avec énormément d’effets et des trajectoires bombées, très croisées s’ils le veulent…

« Ce n’est plus la puissance qui fait gagner les grands tournois, c’est la variation »

Tous sont capables de frapper très fort en étant réguliers pendant 5 sets. Services à 200 km/h, déplacements rapides et précis, jeu dans les diagonales, accélérations long de ligne etc…

Ce qui fait la différence entre les bons et les meilleurs joueurs au monde, c’est finalement autre chose : c’est principalement l’aptitude à varier le jeu !  Regardez les Djoko, Rafa, Roger, Thiem… ils savent à un moment donné créer la surprise. Un joueur comme Zverev va également progresser, il en a vraiment le potentiel. Chez les plus jeunes, celui qui m’impressionne le plus est sans doute Félix Auger-Aliassime car il a compris l’importance de la variation. Il sera certainement très bientôt au top.

On vit quand même une période magique avec tous ces champions !”

Nous tenons à remercier Lacoste pour l’organisation de l’interview. Et que dire de la gentillesse et de l’humilité de Guga…

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