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Nadal, Nadal ou Nadal?

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Après une année de disette pour cause de blessure, Rafael Nafal affole à nouveau les compteurs. Il vient tout simplement de remporter les trois tournois de préparation à Roland Garros – une performance inédite – en infligeant correction sur correction à des adversaires dépités. Comme en atteste la sévère victoire 6/0 6/1 de l’Espagnol sur Verdasco en finale de Monte Carlo.

Après avoir égalé le record de victoires en Masters 1000 d’André Agassi (18) - en remportant le tournoi de Madrid face à Roger Federer - il devrait faire tomber bien d’autres records. Il vient aussi de récupérer son siège de no.2 mondial. De quoi s’attendre à un nouveau duel Nadal vs Federer en finale… Et à une défaite de ce dernier en quatre ou cinq sets. A trop dominer son sport, façon Schumacher, Nadal a-t-il définitivement tué le suspense?

 

Roger n’est pas mort

Loin de là, car le numéro un mondial a montré de belles choses à Madrid. S’il a énormément souffert face à un Nadal qui a pilonné son revers et s’il a peut-être été un peu trop attentiste en coup droit, il a réussi à exister durant cette finale difficle.

Il n’a pas hésité à aller vers l’avant pour tenter l’amortie, le plus souvent avec succès, et conserve également une marge de progression. Roger a en effet réalisé un bon match mais converti peu de balles de break et a surtout produit pas mal de déchets. A 4-2 pour lui dans le tie-break final, par exemple, il enchaîne…trois fautes directes.

Chose rare, Nadal a lui aussi fait des fautes. Son petit péché mignon cette saison. Allant même jusqu’à donner une balle de break au Suisse dans le deuxième set, sur une grossière erreur en coup droit. Un Nadal conquérant, certes, mais prenable. Illustration en chiffres : en deux sets Roger s’est procuré plus de dix balles de break (il en a concédé autant sur son service).
A Paris, le Suisse aura enfin à càur de réaliser ce qui est sans doute son dernier grand défi avec l’or Olympique : battre son rival à Roland Garros. Pour accéder définitivement au statut de meilleur joueur de sa génération et de l’histoire. L’occasion d’oublier ce goût d’inachevé qu’il a probablement dû ressentir après sa victoire en 2009.

L’espoir vient aussi des outsiders. Et pas des moindres. Le tonitruant Gulbis, tout feu tout flamme en tête de file. Le Letton est en effet l’un des rares joueurs à pouvoir s’enorgueillir d’avoir pris un set au Majorquin et d’avoir battu Federer, sur terre battue cette saison. Verdasco et Ferrer, très réguliers ont aussi leur mot à dire, tout comme Djokovic, qui reprend peu à peu du service.

 

Aravane, Gaテォl et Jo

Même si le roi ne tombe pas, il y aura des surprises et des beaux parcours. La saison prometteuse de Tsonga – qui a opté pour un jeu probablement plus percutant sur terre – et le retour en forme de Gael Monfils (quart de finaliste à Madrid), laissent augurer de belles performances ! D’autant que le tableau s’ouvre devant eux avec les forfaits en cascade : Del Potro, Davydenko, Blake, Haas, Andreev …

Une surprise, il y en aura nécessairement dans le tableaux de dames, tant la compétition est ouverte.La hiérarchie est encore loin d’être stable et une bonne partie des stars a connu de gros pépins physiques en 2010 (Safina, Kuznetsova, Sharapova…). Clijsters, elle, ne sera pas là.

Cette année, la révélation sera sans doute française. Notamment Aravane Rezaî, qui vient de réaliser l’exploit de remporter son premier Masters 1000 à Madrid en éliminant, excusez du peu, Justine Hénin, Jelena Jankovic, puis Venus Williams en finale avec autorité. De quoi donner les espoirs les plus fous! Avec le retour en forme d’Ivanovic, Henin ou Serena Williams, le tournoi féminin pourrait être au final, beaucoup captivant à suivre que l’archi-probable sixième sacre du roi de la terre.

  

Par Tennis Addict, Florent Godard