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Novak Djokovic : côté court, côté jardin

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23 ans
Serbe
Né le 22 mai 1987 à Belgrade (Ex-Yougoslavie)
1m88, 80 kg
Residence : Monte Carlo
Meilleur classement : no.2 (pour la première fois le 01.02.2010)
Pro depuis 2003

 

Côté court :

Palmarès

17 titres dont 6 en Masters Series et un titre du Grand Chelem (Open d’Australie 2008)
Masters séries (Miami, Montreal (2007), Rome, Indian Wells, Masters Cup (2008), Paris (2009))

Gains sur le circuit

$18,517,522

 

Matériel

Head Youtek Speed Pro (raquette)
Sergio Tacchini Active Merch Polo
Adidas Barricade 6.0

 

Sponsors

Sergio Tacchini, Head, Telekom Srbija, Fit Line

Son idole

Pete Sampras, pour “ son service et son comportement sur le court ”. “ J’aime la manière dont il gérait la pression, explique le joueur serbe. Il joue bien, il sert bien dans les moments importants. Mentalement, c’est le meilleur joueur que j’ai vu. Je suis seulement triste de ne pas encore avoir eu la chance de le rencontrer. ” Il cite également André Agassi parmi ses sources d’inspiration.

 

Défauts en tant que joueur

 

La respiration. Au cours de sa carrière Djokovic a dû abandonner à plusieurs reprises pour des problèmes respiratoires. Notamment avec avoir remporté son premier match en Grand Chelem à Roland Garros en 2005. Allongé sur le court, incapable de reprendre son souffle, il jette l’éponge face Coria, au deuxième tour. ” C’est quelque chose qui m’ennuie un peu. Je n’arrive toujours pas à bien respirer sur le court, expirer quand je frappe la balle, regrettait le joueur, il y a encore peu. Tu perds beaucoup d’énergie si tu ne respires pas comme il faut. Peut-être qu’un peu de yoga pourrait m’aider. ”

Service perfectible.

 

Biographie :

Si la carrière de Novak Djokovic devait être résumée en un titre de film, le plus pertinent serait sans doute “ Le troisième homme ”. Tant il s’est imposé, plus encore qu’Andy Murray, comme le principal rival des deux monstres du tennis mondial, Nadal et Federer, sans parvenir jusqu’ici à en prendre la mesure. Ce sera peut-être bientôt chose faite. Puisqu’après sa finale accrochée à l’US Open 2010, Novak Djokovic s’installe comme le prinicpal challenger de Nadal, avec Roger Federer – à qui il dispute désormais la place de dauphin. Après presque quatre années scotché au rang de no.3 mondial…

Une place dans laquelle il semble avoir atterri d’entrée de jeu, quelques années seulement après son arrivée sur le circuit pro en 2003 à l’âge de 16 ans. 186 ème en 2004, puis 78 ème l’année suivante où il atteint un deuxième tour à Roland Garros, puis un troisième tour à Wimbledon (defaite contre Grosjean). L’année suivante, il se hisse au seizième rang mondial, en glanant ses deux premiers trophées à Amersfoort et à Metz.

En 2007, c’est l’explosion. L’année de ses vingt ans, Nole remporte cinq titres ATP avec au passage des victoires de prestige sur Nadal à Miami mais aussi à Montreal où il élimine, excusez du peu, Roger Federer et Andy Roddick. Avant de disputer sa première finale en Grand Chelem, à l’US Open. Un match accroché, contre Federer, durant lequel il se procure cinq balles de set dans la première manche et deux dans la deuxième, avant de perdre à chaque fois au tie-break.

La confirmation ne tarde pas. À l’Open d’Australie suivant, il remporte son premier titre majeur face à Jo-Wilfried Tsonga. Un seul set perdu au cours du tournoi, lors de la finale…
Titré à Indian Wells puis à Rome, demi-finaliste à Hambourg, Roland Garros et finaliste au Queen’s où il perd à chaque fois contre Nadal, il poursuit sur sa lancée. Et ce, jusqu’à la fin de la saison, avec une demi-finale à l’US Open, une médaille de bronze aux jeux olympiques de Pékin et une victoire à la Masters Cup de Shanghai… N’en jetez plus, Novak Djokovic est dans la cour des grands.

Principal rival de Nadal?

Au point que Nole semble aujourd’hui l’un des rares joueurs à pouvoir inquiéter Nadal. Mené 15-7 dans leurs face à face, le Serbe peut cependant s’enorgueillir d’avoir gagné sept des onze matchs qui les ont opposés sur dur. D’autant que, comme son rival, il lui reste, lui aussi, une marge de progression notamment au service. Ce coup qui a fait tellement de bien à l’Espagnol en finale de l’US Open 2010. Un service qui a, en revanche, causé au Serbe toutes les misères du monde en début d’année, après que Todd Martin, son coach de l’époque a essayé en vain de lui faire changer son geste. Bilan, il reste plusieurs mois en délicatesse avec son service avant retrouver ses sensations.

Nole, “ The Djoker ”

Fantasque sur le court, Nole est aussi connu pour ses imitations très réussies de ses pairs. D’où un second surnom explicite “ the Djoker ”, autrement dit le “ blagueur ” ou “ farceur ”. Ses pitreries ont déjà fait plusieurs fois le tour du monde. Parmi ses plus célèbres, l’imitation de Nadal, qui remet ostensiblement l’arrière de son short en place, les manières un peu hautaines de Sharapova ou la superbe de Roger Federer, caricaturé comme un danseur étoile.

Un peu de poil à gratter dans ce nouveau monde du tennis, souvent décrit comme rempli de mecs biens, mais parfois un peu lisse et en manque de mauvais garçons (n’en déplaise aux Robin Soderling et autre Tomas Berdych) ? Pas vraiment. Car, lorsqu’on creuse sous cette image de comique qui plaît tant, Novak Djokovic apparaît paradoxalement très mesuré et enclin à faire la part des choses. Il assure que des joueurs comme Maria Sharapova, qu’il a beaucoup parodiée, n’ont aucun problème avec cela.

Plus surprenant, il annonce également qu’il ne refera pas d’autre imitations, car il ne souhaite pas “ provoquer d’opinions ou de commentaires négatifs ”, de la part d’autres joueurs qui pourraient peut-être mal le prendre, comme Roger Federer. Même si, sincèrement, on est persuadé de le revoir singer certains de ses confrères, comme Andy Roddick, avec qui il s’est déjà livré à des séances d’imitations mutuelles.

Nole, ambassadeur de la Serbie

À rebours de son image de trublion de la hiérarchie mondiale et de la monotonie du circuit, Djokovic peut même s’avérer très sérieux à l’évocation de certains sujets. À commencer par la situation actuelle de son pays natal, la Serbie.

Issu d’une famille de skieurs -son père, son oncle et sa tente étaient professionnels pour l’ex-Yougoslavie – Novak a grandi dans une station de ski à Kapaonik où Srdjan, son père et Dijana, sa mère, tenaient une crèperie-pizzeria. Ils ont depuis ouvert un restaurant à Belgrade en 2009. Djokovic étaient donc plutôt destiné à devenir une star de la glisse. Tout comme ses deux jeunes frères, Marko (né en 1991) et Djordje (né en 1995), qui se sont tous deux tournés vers le même sport.

Le tennis est un peu arrivé par hasard dans la vie de Nole. Quand des terrains furent construits en face du restaurant familial pour accueillir des stages de tennis, supervisés notamment par une ancienne gloire du tennis yougoslave, Jelena Gencic, qui se souvient de sa première rencontre avec le petit Djokovic. Et surtout du contenu de son sac, minutieusement préparé : raquette, serviette, poignet-éponge, bouteille d’eau, banane… Elle demande alors au jeune joueur de cinq ans qui a fait son sac. Réponse : “ C’est moi, j’ai vu ça à la télé… ”. Et sa mère d’expliquer qu’il a toujours été un perfectionniste dans l’âme. “ J’étais déjà un compétiteur comme aujourd’hui “, renchérit Novak.

Près de 20 ans après, devenu figure de proue du sport serbe, et même de son pays, la star est consciente de ses responsabilités. De l’importance de son image aussi, due à l’hyper médiatisation des champions de tennis. Et du rôle qu’il peut jouer au profit d’une nation dont la réputation a été mise à mal par les guerres successives.

“ Quand j’ai commencé à voyager en tant que junior, j’avais toujours l’impression que les gens reculaient quand ils apprenaient d’où je venais, se souvient-il (…) Ils ne savaient pas à quoi s’attendre de vous. Notre pays avait une mauvaise réputation dans le monde à cause de ceux qui l’ont dirigé durant certaines périodes. (…) Mais j’aime mon pays et je suis fier de l’endroit d’où je viens. Les gens ont soif de succès et veulent un avenir radieux, pour moi c’est un défi. Je cherche à présenter mon pays sous un bon jour et je pense que je m’en sors bien jusqu’à présent. ”
Avec Jelena Jankovic et Ana Ivanovic, les trois champions du tennis donnent un nouveau visage à l’ancien pays yougoslave. [Même si 90% des Américains ne connaissent pas grand-chose à notre pays] le fait de voir que le no.3 mondial et d’autres champions viennent de Serbie, va les inciter à s’y intéresser. Ce qui fait de nous les plus grands ambassadeurs de notre pays. ”

Un père originaire du Kosovo

Un attachement à sa terre d’origine renforcé par le conflit qui a frappé son pays à la fin des années 90. Pendant de longs mois de bombardement quotidien, il se rappelle avoir dû courir d’un immeuble à l’autre, juste pour trouver un endroit sûr. “ Je me réveillais la nuit durant les bombardement et regardait la réaction de ma mère, qui était bien sûr effrayée. Je priais pour qu’il ne nous arrive rien, raconte le joueur. C’était vraiment terrible. ” Et au milieu de tout cela le tennis comme porte de sortie. “ C’est ce qui nous a sauvé, commente Dijana. [Les courts] n’étaient pas plus ou moins sûrs qu’aucun autre endroit dans la rue, mais si vous restez assis dans votre sous-sol, en pensant qu’il vont bombarder votre maison, vous devenez fous. ”

A l’âge de 12 ans, Novak part pour Munich en Allemagne, et l’académie de Niki Pilic, une autre ancienne star du tennis yougoslave. Il finit donc par quitter la Serbie, tout comme Ana Ivanovic et Jelena Jankovic. Des joueuses dont il est proche. De ces épreuves, il confie qu’ils sont sortis plus forts et capable de mieux apprécier chaque chose. Sa “ force mentale ” et sa “ motivation ” en sont également sorties renforcées.

L’attachement à ses racines explique aussi sa prise de position en 2008 sur l’indépendance du Kosovo. Lors d’une allocution télévisée, il avait alors apporté son soutien à un rassemblement anti-indépendance à Belgrade. Pour le comprendre, il faut savoir que son père, son oncle, sa tante y sont nés et son grand-père y a vécu pendant près de 30 ans. Lorsqu’il explique ses raisons, le joueur reste très prudent. “ Je ne m’intéresse pas à la politique, mais ceci n’est pas seulement politique, c’est quelque chose de vraiment sérieux. ” Avant d’ajouter : . À croire que derrière le fanfaron se cache quelqu’un de beaucoup plus complexe…

 

Côté jardin : 

 

Langues parlées

Serbe, anglais, allemand, Italien.

 

Hobbies

Surfer sur internet, le cinéma, les musiques relaxantes et notamment la musique classique “ ça vous emmène dans un autre monde ”, l’opéra, le golf, le ski alpin, la cuisine maison, les salades et les jus de fruits. Les sorties entre amis.

 

Imitations

Petit aperçu des nombreuses imitations du joueur. Les plus curieux trouveront sur la toile d’autres petites caricatures, (Canas qui remet sans cesse son chignon en place, ou une imitation éclaire, mais qui prête à sourire, de David Nalbandian…)

 

Roger, Roddick et les autres …

 

 

Rafael Nadal et Maria Sharapova :

 

 

Pete Sampras et Goran Ivanisevic :

 

 

 

Reconversion

” J’aime le foot, c’est un sport que j’aimerais vraiment pratiquer. J’ai déjà dit à la télévision nationale serbe que j’adorerais jouer au foot pour un de nos clubs quand j’aurai terminé ma carrière. Tout le monde était surpris, mais c’est exactement ce que je veux faire. Quand j’arrêterai le tennis, pourquoi pas? Un ou deux match, peut-être une saison ou deux. “

Pour plus d’infos :

Site officiel de Novak Djokovic : http://www.novakdjokovic.rs/index.php?jezik=2

 

Sources :

The Big Interview: Novak Djokovic (The Times, 15 juin 2008)
www.timesonline.co.uk/tol/sport/tennis/article4138541.ece


Novak & Ana (The Guardian, 6 janvier 2008)

www.guardian.co.uk/sport/2008/jan/06/features.sport8

Chiffres et stats