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Portrait de Nick Kyrgios, l’enfant terrible du tennis australien

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Il était un des représentants de la NextGen les plus connus et offrant les plus belles promesses. Maintenant qu’il ne fait plus partie des jeunes, et même si les autres joueurs de la NextGen ont bien du mal à déloger Djokovic, le dernier membre imbattable du Big 3, Nick Kyrgios reste une énigme, capable des plus belles fulgurances quand il avait moins de 20 ans, il a ensuite pioché et perdu de sa superbe, la faute sûrement à un comportement plus que limite sur et en dehors des cours à de nombreuses reprises.

Tout avait pourtant commencé comme dans un rêve pour Kyrgios, après ses titres en 2013 lors de l’Open d’Australie Junior en simple et en double. Cette année, alors qu’il n’a que 18 ans, il remporte son premier titre avec le Challenger de Sydney ainsi que sa première rencontre en Grand Chelem lors du 1er tour de Roland-Garros face au tchèque Radek Štěpánek, pour lequel il avait bénéficié d’une invitation. Déjà le public australien connaît son nom et espère beaucoup de lui, et pour le moment, Kyrgios leur rend cette confiance et cet amour.

Nick se révèle

Car dès l’année suivante, après avoir passé un tour lors de l’Open d’Australie avant de s’incliner au second face à Benoît Paire (que l’on pourrait qualifier de notre Nick Kyrgios à nous pour ses nombreux dérapages), il réalise un exploit sensationnel lors de Wimbledon où, après s’être défait de Robert, Gasquet et Veselý, il élimine Rafael Nadal, alors numéro 1 mondial, en huitièmes de finale, le début d’une relation plus que tumultueuse entre les deux hommes. Il n’est que le deuxième joueur de l’histoire classé au-delà de la 100ème place du classement ATP à réussir à battre le numéro 1 mondial en Grand Chelem, après Andreï Olhovskiy, vainqueur de Jim Courier à Wimbledon 1992 alors qu’il était 193ème mondial. Nick Kyrgios, lui, était 144ème lors de son succès retentissant face à Nadal. Et désormais, son nom est connu bien au-delà de l’Australie.

S’il perdra au tour suivant face à Milos Raonic, il sera de nouveau sous les projecteurs lors de l’Open d’Australie 2015 où il atteint là-aussi les quarts de finale. Il est le premier Australien à le faire depuis Leyton Hewitt en 2005. Il est aussi le premier joueur de moins de 20 ans à avoir atteint deux quarts de finale de Grand Chelem depuis Roger Federer. Il s’inclinera de nouveau à ce stade de la compétition, cette fois face à Andy Murray, mais le monde du tennis croit bien tenir là son nouveau champion.

Nick se rebelle

Il réalise d’ailleurs un nouvel exploit plus tard cette année en battant la légende Roger Federer lors du 2ème tour du Masters de Madrid. Mais ses premiers écarts de comportement et ses faillites mentales auront également lieu cette année, sur les terres-mêmes où il s’était révélé aux yeux du grand public l’an passé, à Wimbledon. Lors de son huitième de finale face à Richard Gasquet, il aura notamment laissé filé complètement un jeu de service du Français ainsi qu’eu quelques gestes déplacés envers un ramasseur de balles et le public. Sa réputation de « bad boy » commence à prendre forme, et ne le lâchera plus. Il reçoit sa première amende quelques semaines plus tard suite à des propos injurieux au Masters du Canada face à Wawrinka et pour s’en être une nouvelle fois pris à un ramasseur de balles. Le début d’une longue liste de déboires avec la Fédération Internationale de Tennis.

En 2016, il alterne le très bon avec ses premiers titres ATP à Marseille, Atlanta et Tokyo et une demi-finale au Masters de Miami, et le pire avec son boycott des Jeux Olympiques de Rio et un match complètement balancé au Masters de Shangaï pour lequel il écopera de 3 semaines de suspension et d’une obligation de suivi psychologique. C’est sur cette mauvaise note qu’il termine la saison, obtenant malgré tout le meilleur classement ATP de sa carrière avec une 13ème place.

Nick se démène

Et les saisons suivantes seront du même acabit, entre coups d’éclat tennistiques et rechutes dans ses travers nerveux. En Mars 2017, il bat Novak Djokovic au tournoi d’Acapulco, réalisant alors l’incroyable exploit d’avoir réussi à battre les trois membres du Big 3 (Nadal, Federer, Djokovic) à chacune de leur première confrontation, exploit que seul Leyton Hewitt avait réussi auparavant, mais à une époque où le trio magique n’était encore qu’à ses débuts et n’empilait alors pas tous les records. A part sa finale lors du Masters de Cincinnati, sa saison 2017 est globalement décevante avec aucun titre et pas même un 3ème tour en Grand Chelem.

Depuis, il a remporté 3 nouveaux titres, l’Open de Brisbane en 2018, le tournoi du Mexique en 2019 où il aura été sifflé par une partie du public pendant toute la compétition pour son comportement plus que limite, et le tournoi de Washington 2019.

Cette année, il est retombé au-delà de la 50ème place et se sera fait remarqué par son absence, notamment sur les tournois de Majorque et Stuttgart où il était pourtant inscrit mais où il n’est pas venu. C’est à Wimbledon, après plusieurs mois sans jouer, qu’il a finalement fait son retour. Il a plutôt bien joué avant de se blesser et de devoir abandonner au troisième tour face à Roger-Aliassime. Il peut nourrir des regrets suite à ce retour tronqué, mais Kyrgios a sûrement déjà dans un coin de sa tête le Wimbledon de l’an prochain où il devrait faire figure d’outsider.

Au final, si l’âge semble avoir un peu assagi l’Australien impétueux, il reste une forte tête comme ses récentes déclarations à l’encontre de Tsitsipas nous l’ont fait comprendre. Mais son talent reste indéniable, et il pourrait encore connaître une belle carrière. Il lui reste à vaincre ses démons, et les exemples récents de Benoît Paire nous ont montré que c’était loin d’être facile. S’il y parvient, Nick Kyrgios, l’enfant terrible, aura sa chance en Grand Chelem une fois le Big 3 à la retraite.

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