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Le cordage de tennis

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INTRODUCTION

Depuis le premier boyau naturel créé par Pierre BABOLAT en 1875, le cordage a sans cesse évolué afin d’améliorer les performances et le confort de jeu. La conception et les matériaux ont profité des dernières avancées technologiques pour offrir des compromis de plus en plus compétitifs.

Impact du cordage :

Même si le cadre reste prépondérant sur le rendement de la raquette complète, le cordage
compte pour environ 20% de l’ensemble. Lors de la pose, le cordage va subir des contraintes
qui vont modifier ses caractéristiques. Puis, il va se détendre plus ou moins en fonction de sa
nature. Au cours des premières frappes, sa tension va rapidement chuter puis va diminuer
de plus en plus à une vitesse très variable (encore une fois en fonction du type de cordage). Une tension faible va permettre d’assouplir le tamis et ainsi restituer davantage d’énergie à la balle : on dit alors que l’on gagne en puissance.
A l’inverse, une tension plus élevée va rigidifier le tamis et faire perdre en puissance. Les joueurs assimilent souvent ce phénomène à un gain en contrôle. Chaque corde possède finalement des propriétés spécifiques, et tous les fabricants sont à la recherche du compromis idéal qui réunirait puissance, contrôle, confort, prise d’effets, tenue en tension et durabilité ! Pour cela, ils ont à leur disposition plusieurs paramètres à ajuster…

Les Matériaux :

Il reste encore des cordages qui ne sont pas issus directement de la pétrochimie. C’est le cas du boyau naturel, qui reste pour beaucoup la Ferrari des cordes. De par son prix élevé tout d’abord, mais également par ses caractéristiques encore aujourd’hui inégalées par les synthétiques. Le boyau est fabriqué à base d’intestins de boeuf dont les propriétés élastiques
après traitement sont exceptionnelles. Concrètement, le boyau reste la référence des cordages pour son élasticité (quelle que soit la tension), la pérennité de son rendement (chute de tension très faible). Il en résulte une jouabilité et un confort hors-pair.
Afin de réduire les coûts, les premiers cordages synthétiques ont été lancés dans les années 50. Ce sont des polymères, dont voici la liste des plus utilisés :
• Polyamide (ex. : Nylon) : souple et confortable, peu résistant, perte de tension assez importante
• Polyester : plus rigide, perte de tension importante
• Aramide (ex. : Kevlar) : extrêmement rigide et peu confortable, durabilité très importante, perte de tension très importante (mais peu ressentie étant donnée la rigidité !)
Une fois que le matériau est sélectionné, il existe plusieurs manières d’en faire un cordage
performant.

Les Constructions :
Les monofilaments :
essentiellement fabriqués à base de polyesters, ce sont les cordages avec la construction
la plus simple, composés d’un unique fil. Ils sont donc assez rigides par nature.

Les multifilaments :
généralement composés d’une âme centrale et entourés de multiples brins plus fins. Il existe de très nombreuses variantes (multi gaines centrales, sans âme centrale, composites…) Les fabricants recherchent différentes caractéristiques en mélangeant les matériaux à différents endroits.

Les jauges :
La jauge correspond au diamètre, exprimé en mm et est mesuré cordage non tendu. Une jauge fine favorise l’élasticité de la corde, au détriment de sa durabilité. Elle varie entre 1.10 et
1.40 mm à peu près.

Les profils :
Afin de favoriser «l’accroche» de balle et donc les effets, les fabricants ont inventé des cordes aux profils texturés, rugueux, torsadés, polygonaux… Ces profils s’usent d’ailleurs plus ou moins rapidement. L’apport réel de ces innovations est souvent peu perceptible par le joueur.

Conclusion :

Choisir un cordage est aujourd’hui une vraie gageure, tant l’offre commerciale est considérable. Il est nécessaire de bien définir son besoin initial (confort, résistance, puissance…). Une fois le type de cordage retenu, il reste la jauge,la tension à choisir. La durée de vie d’un cordage ne s’arrête pas non plus systématiquement au moment de sa casse, mais souvent bien plus tôt, lorsqu’il a perdu ses caractéristiques élastiques ou que sa tension a trop chuté. N’hésitez pas à prendre contact avec votre cordeur qui saura vous orienter vers le
meilleur compromis pour vous.

La révolution des monofilaments 

AUJOURD’HUI LA GRANDE MAJORITà DES JOUEURS PROFESSIONNELS UTILISENT DES CORDAGES MONOFILAMENTS. DE RAFA À TSONGA, EN PASSANT PAR KUZNETSOVA OU SAFINA, ILS LEUR FONT CONFIANCE. DE PLUS EN PLUS DE JOUEURS DE CLUB S’ORIENTENT EGALEMENT VERS CES CORDAGES QUI SONT, DANS LEUR CONSTRUCTION, LES PLUS SIMPLES QUI SOIENT. QUEL EST DONC LEUR SECRET ?

A CONSEILLER AUX COMPETITEURS ADULTES À PARTIR DE LA 3e SERIE frappant relativement fort, ou à la recherche de beaucoup de contrôle.

Ce sont essentiellement les matériaux utilisés qui vont leur donner des propriétés intéressantes. ils sont le plus souvent fabriqués à base de polyesters. comparé au nylon, le polyester est aussi solide, mais 3 fois plus rigide avec un comportement dynamique différent. (il s’étire moins lorsqu’il est sollicité par la balle). 

DURABLES ET ADAPTES AU JEU MODERNE

Le 1er avantage des monofilaments – polyesters est donc leur durabilité. C’est à ce titre que Luxilon avait développé le fameux Big Banger Original en 1987, utilisé par Alberto COSTA et Félix MANTILLA. 

Au fur et à mesure des développements, des améliorations ont été apportées à la composition de ces cordes pour en améliorer le rendement et la souplesse, sans trop sacrifier la solidité. Le fruit de ce travail chez Luxilon est sorti en 1994 : le big banger Alu power que Gustavo KUERTEN a rendu célèbre en remportant roland Garros ! 

Avec l’avènement des raquettes rigides, des tamis plus grands et des plans de cordages ouverts (ex : Babolat Pure Drive), l’intérêt de ce genre de corde prend tout son sens. Hormis les cordages à base de Kevlar (aramide), les autres types de cordages seraient trop fragiles pour le jeu moderne à base de frappes liftées et puissantes. 

La majorité des compétiteurs (à condition d’être précis dans sa technique et de bien centrer) tire partie de cette rigidité, et trouve que le contrôle de balle est amélioré. 

DECONSEILLES AUX PLUS JEUNES JOUEURS. 

Ces cordes ne sont néanmoins pas magiques, leurs principaux défauts étant leur rigidité et leur perte de tension (pas forcément ressentie justement à cause du manque d’élasticité). 

Le confort est donc assez ferme, voire désagréable en cas de mauvais centrage. Tout comme le Kevlar, ils sont généralement déconseillés aux personnes sensibles des articulations et aux plus jeunes joueurs (moins de 15 ans). par contre aucune étude scientifique n’a réussi à prouver l’apparition d’éventuelles vibrations gênantes avec ces polyesters. enfin, il est recommandé de ne pas conserver indéfiniment son cordage si l’on n’est pas un casseur récurrent (altération de ses propriétés avec les frappes répétées, le temps, la lumière et la chaleur). en cas de doute, n’hésitez pas à consulter votre entraineur ou bien à poser vos questions sur le forum de Tennis Addict ! 

DES INNOVATIONS PERMANENTES POUR UN «COMPROMIS ULTIME»!

Ces cordages synthétiques sont en pleine progression. Les progrès de la chimie vont les rapprocher de plus en plus du compromie «ultime» : durabilité – souplesse – puissance. 

Les fabricants tentent donc de les assouplir sans pour autant perdre en résistance. Babolat va proposer une version «soft» de son Pro Hurricane, le Hurricane Feel. Les fabricants préconisent de baisser la tension de 10 à 15% pour ne pas rendre le tamis trop rigide et conserver un peu plus de rendement. Avec des tensions basses, le mouvement des cordes est amplifié lors des frappes ce qui favorise la prise d’effets. mais cela n’a jamais empêché marat sAfin de demander un big banger original tendu à 30 kg sur ses prestige classic ! «un choix personnel, sans réel bénéfice sur les performances», précise-t-on chez Luxilon. 

Les fabricants proposent également des profils rugueux, polygonaux pour accroitre le lift et le slice. Réalité physique ou effet marketing ? L’apport réel de ces innovations est souvent peu perceptible par le joueur de club.

Certains trouvent dans les monofilaments la corde idéale à mélanger avec un boyau : dans le cas du montage en hybride, on va chercher à garder les avantages de chaque cordage : la durabilité du polyester alliée à la performance encore inégalée du boyau. un certain Roger F. trouve d’ailleurs beaucoup de qualité à ce genre de mélange ! une autre voie d’évolution est l’apparition de cordages faits à partir de plusieurs monofilaments de type polyester. Tecnifibre vient de lancer le X-code, tandis que Luxilon a sorti récemment le m2 qui rentrent tous les deux dans cette catégorie. lesquels choisir et à quel prix ? 

Les fabricants proposent des gammes allant de plus de 200 €TTc (bobine 200 mètres) à moins de 80 €TTc. A titre indicatif, ci-dessous, une sélection non exhaustive 

TennisAddict  par gamme de prix : 

•  LUXILLON Big Banger alu power (220m) : 243,00 €TTC 

• BABOLAT RPM Blast : 195,00 €TTC 

• TECNIFIBRE Black Code : 119,00 €TTC

• MCT STRATOSpeed : 85,00 €TTC 

• TOP SPIN Cyber Flash (220m) : 69,00 €TTC

• SIGNUM PRO Poly Plasma : 65,00 €TTC