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Actu Luxembourg : Interview Alex Knaff

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ALEX KNAFF

DÉJÀ MEMBRE DE L’ÉQUIPE LUXEMBOURGEOISE DE COUPE DAVIS, ALEX KNAFF S’ENTRAÎNE DANS UNE UNIVERSITÉ AMÉRICAINE, À LA FLORIDA STATE UNIVERSITY. AGÉ DE 20 ANS, IL POINTE À LA 1252e PLACE MONDIALE MAIS RÊVE DE VIVRE DE SA PASSION EN INTÉGRANT LE TOP 100.

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Quel est votre parcours ?

J’ai commencé à jouer au tennis au Luxembourg dans le club de Schifflange où je suis toujours licencié. Ensuite, à partir de 9 ans, j’ai passé 5 ans à New York parce que mon père y travaillait. Puis, j’ai passé un an à l’académie des Hauts de Nîmes en France avant de finir mes trois dernières années d’études au Luxembourg au “sportlycée”. Durant cette période, j’ai beaucoup progressé surtout grâce à la structure LetzServ dans laquelle je m’entraîne toujours quand je suis au Luxembourg. Mais j’ai décidé de partir dans une université aux Çtats-Unis parce que je ne me sentais pas prêt encore physiquement, mentalement et tactiquement de partir sur le circuit pro juste après avoir fini le bac. Cela me permet de faire des études et d’avoir un diplôme si je n’arrive pas à atteindre mes objectifs dans le tennis. 

Les conditions d’entraînement sont-elles bonnes aux Etats-Unis ?

Oui, le sport est très valorisé aux “States” donc on s’entraîne beaucoup (environ 2,5 heures de tennis par jour plus du physique) et on a tout ce qu’il faut pour bien progresser. Les infrastructures sont incroyables, on nous donne du matériel gratuit, du bon coaching, etc. 

Est-ce compliqué d’accéder au haut niveau si on reste au Luxembourg ?

Oui, je trouve que c’est assez compliqué. D’abord parce que c’est un petit pays donc il n’y a pas forcément des grosses aides financières disponibles pour aider des jeunes sportifs et il n’y a pas forcément une grande quantité de joueurs à haut niveau avec lesquels on peut s’entraîner. Par exemple quand je m’entraînais au Luxembourg de 15 à 18 ans, il n’y avait pratiquement que deux autres joueurs de ma génération qui avaient un haut niveau alors qu’en France il y en avait peut-être entre 15 et 20. Il y a aussi une certaine mentalité chez la plupart des gens qui ne me plaît pas trop. Beaucoup de personnes se moquent des sportifs qui ont de grands objectifs à long terme parce qu’ils pensent que de toute façon c’est super dur d’atteindre le haut niveau et qu’à cause de ça, il vaut mieux poursuivre des études en Europe comme chaque étudiant. Donc c’est frustrant parfois. 

 

“JOUER POUR SON PAYS, C’EST TOUJOURS QUELQUE CHOSE DE TRÇS SPECIAL.”

 

La carrière de Gilles Muller a-t-elle changé des choses ?

Je ne pense pas, car la plupart des gens estiment qu’un joueur comme Gilles n’arrivera qu’une seule fois au Luxembourg. Il n’y a pas de confiance dans les jeunes générations pour prendre la relève. C’est en tout cas ce que je ressens quand je suis au Luxembourg ou quand je joue pour l’équipe nationale. 

Quelles sont vos ambitions à court, moyen et long terme ?

À court terme, je me concentre plus sur l’évolution de mon niveau de jeu. Je veux continuer à améliorer mon service et mon jeu vers l’avant. Je ne suis pas vraiment concentré sur les classements pour le moment. Tant que je sens que je m’entraîne bien et que je progresse, je suis content. Les résultats vont venir avec le travail. À long terme, je voudrais être joueur professionnel, avec objectif d’atteindre le top 100. Après, gagner un titre sur le circuit principal ça serait génial mais je dois d’abord atteindre un certain niveau pour commencer à réfléchir à ça je trouve. 

Dans quels domaines pouvez-vous progresser ?

Je suis assez offensif dans mon jeu. J’ai un bon service et j’aime bien dicter le jeu avec mon coup droit pour finir à la volée quand je peux. Je pense que je peux progresser dans tous les domaines. Physiquement surtout, parce que je suis grand, donc c’est plus dur pour moi de bouger aussi bien qu’un joueur qui est plus petit par exemple et il me manque encore du muscle je dirais. Mentalement aussi parce que c’est très important dans le tennis et parfois j’ai du mal à contrôler mes émotions quand je ne joue pas super bien. Après dans le jeu, je pense que je peux améliorer mon service et ma tactique. 

Avez-vous des idoles ?

Roger Federer, parce que ça fait depuis tout petit que je le vois jouer à la télé et pour moi c’est le meilleur joueur de l’histoire. Muller est une idole aussi. 

Vous faites partie de l’équipe luxembourgeoise de Coupe Davis. Quels sont vos meilleurs souvenirs ?

Mes meilleurs souvenirs en Coupe Davis sont de gagner le double décisif avec Ugo Nastasi l’année dernière pour remonter dans le groupe 2 et mon premier match bien sûr contre la Bulgarie. En plus il y avait Dimitrov dans l’équipe adverse donc même si j’ai perdu un match serré c’était quand même un beau moment pour moi. Jouer pour son pays c’est toujours quelque chose de très spécial et ça me donne beaucoup d’expérience et de bons matchs qui vont m’aider plus tard dans ma carrière. 

Quel matériel utilisez-vous ?

J’utilise la Wilson Blade (16×19) et je m’habille en Nike surtout parce que mon université a un contrat avec eux donc je reçois tous les vêtements et chaussures gratuitement. Les raquettes et cordages aussi d’ailleurs. Pour les chaussures j’utilise les Air Zoom Ultra et pour le cordage j’utilise du Solinco Tour Bite.