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BDE Sports, une saga familiale

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Distributrice de Yonex en France mais également de la marque Hummel, la société BDE Sports dirigée par la famille Chouissa a su abandonner la fabrique de boyaux, son activité initiale, pour poursuivre son développement.

La saga familiale de la famille Chouissa débute au Maroc dans les années 20. Prospère, sa fabrique de boyaux travaille alors pour la charcuterie, le secteur de la chirurgie et bien sûr le tennis puisque les cordages synthétiques n’existent pas encore. “L’entreprise créée par mon grand-père a ensuite déménagé à Strasbourg, raconte Pierre Chouissa, actuel Directeur Général. Dans les années 70-80, BDE (pour Boyauderie de l’Est) s’est spécialisé dans le tennis avec la marque de cordage Georges Deniau (ndlr : l’ancien joueur puis entraîneur, notamment auprès des équipes de France et de Suisse de Coupe Davis), mais aussi en fournissant Prince, Dunlop ou Head. A l’époque, le synthétique ne faisait que démarrer”. Le coût des boyaux conjugué au développement des cordages synthétiques a conduit à arrêter la production au début des années 2000. BDE Sports a alors commencé à distribuer des marques auprès des magasins de sports : les cordages américains synthétiques Ashaway, les grips Tourna Grip puis le fabricant de raquettes japonais Yonex. “Aujourd’hui, Yonex est une marque globale au Japon puisqu’elle fabrique aussi des chaussures de running ou des planches de surf. Dans le reste du monde, elle est présente dans le tennis, le golf et le badminton. Même si en France, c’est Yonex Belgique qui gère la partie golf, souligne Pierre Chouissa. En badminton, Yonex domine le marché hexagonal. En tennis, la marque, qui a toujours existé, a connu un petit creux entre 2010 et 2013 avant de repartir du bon pied. Aujourd’hui, nous sommes une marque globale qui commercialise des raquettes mais aussi des chaussures de tennis, sacs, cordages, balles, grips, accessoires”.

Yonex mise sur la jeunesse

Dans le passé, des stars comme Navratilova, Seles, Krajicek, Bruguera, Hingis, Rios ou Cash ont remporté des titres avec la marque japonaise, dont BDE Sport est le distributeur exclusif en France, en Espagne et au Portugal. Aujourd’hui, Stanislas Wawrinka, vainqueur de l’Open d’Australie 2014 ou lors de Roland-Garros 2015 mais également Ana Ivanovic, ex n°ー1 mondiale, ont pris le relais : “Toutefois, pour préparer l’avenir Yonex a décidé de miser sur des futurs cracks comme Kyrgios, Coric ou Bencic. Je trouve que ce pari sur l’avenir donne un coup de jeune à la marque”. Mais BDE Sports distribue aussi Hummel, qui habille notamment les équipes de football du stade de Reims (Ligue 1) ou de Strasbourg (National), sans oublier la moitié des clubs français de handball de Première Division. “Avec mon frère Rémy, PDG de l’entreprise BDE Sports, nous sommes aussi des passionnés de football, explique Pierre Chouissa. Et puis je trouve que le marché des sports collectifs n’est pas phagocyté par les grands groupes : via Hummel, nous avons 650 clients actifs sur le marché français contre seulement 120-130 magasins spécialisés en tennis, puisque Décathlon ou Go Sport exercent une forte emprise sur le marché. Je trouve important d’évoluer dans un domaine où quelques interlocuteurs ne peuvent pas décider de la vie d’une marque”.

 

“NOUS SOMMES UN PETIT POISSON MALIN QUI, EN 45 ANS, A SU MONTRER SON SÇRIEUX”

 

De nombreux projets de développement

Avec les années, Pierre Chouissa mesure le chemin parcouru : “Nous avons entre 40 et 45 salariés selon les périodes pour un chiffre d’affaires annuel de 18 millions d’euros. Des sociétés indépendantes comme la nôtre, qui n’est pas une filiale, il en existe peu. Je dirais que nous sommes un petit poisson malin, qui en 45 ans, a su montrer son sérieux, prouver qu’elle est là pour durer, pas pour faire des coups”. L’avenir de BDE Sports passe par l’arrivée d’une 3e génération de Chouissa, qui apporte son dynamisme, ses idées, tente de trouver des synergies de marques dans d’autres créneaux. “Nous avons clairement la structure pour réaliser un chiffre d’affaires encore plus important, estime Pierre Chouissa. En tennis, nous allons être encore plus actifs sur les contrats passés avec les coachs ou les clubs, Hummel va nous permettre de nous épanouir dans l’univers de la mode tandis que nous souhaitons trouver une marque de basket ou de rugby pour l’aider à poursuivre son développement en France”. La saga de la famille Chouissa n’est pas prête de s’arrêter.